La psychoéducation : l'outil pour que les ados atypiques reprennent le contrôle sur leur bien-être mental
Aujourd'hui, grâce aux progrès des parcours diasgnostiques, de plus en plus d'adolescents découvrent qu'ils sont atypiques : HPI, hypersesnsible, troubles Dys,
TDAH...
Mais comment avancer sereinement quand on peine déjà à comprendre ses propres réactions, ses besoins, ses limites ?
La psychoéducation s'impose comme un levier incontournable dans ma pratique pour aider ces jeunes à prendre en main leur santé mentale.
Toutefois, la psychoéducation implique de s'entourer de professionnnels bien formés aux particularités neuro-atypiques afin d'éviter les généralités inadaptées qui
pourraient faire plus de mal que de bien.
La psychoéducation : ma définition
La psychoéducation, pour le dire simplement, c'est apprendre comment reprendre les rênes de son bien-être mental : on découvre, on échange, on
teste des outils concrets.
Le but est d'apprendre à vivre avec ses difficultés ou ses troubles (qu'ils soient d'ordre psychologique, émotionnel ou comportemental) pour avancer, tout en étant accompagné : avec l'aide et le soutie, de ses proches et de professionnels formés.
La psychoéducation prend la forme de séances d'information interactives durant lesquelles on explore en détail :
- Les symptômes du trouble, comment il se manifeste
- Les causes et les facteurs de risque, les déclencheurs de stress
- Les traitements disponibles (thérapies, approches complémentaires, médicaments)
- Les techniques d'adaptation et d'autogestion pour améliorer le bien-être mental
La psychoéducation part du principe que plus on est informé et équipé, mieux on peut gérer ses difficultés et améliorer sa vie.
On devient acteur de son propre parcours : c'est reprendre le pouvoir sur sa vie, une étape clé pour aller mieux.
Comprendre son propre fonctionnement pour mieux gérer son stress
Avant de pouvoir gérer son stress, il faut savoir ce qui se passe en soi !
Pour beaucoup d'ados atypiques, les sensations peuvent être envahissantes : battements de cœur, boule dans la gorge, pensées qui tournent en boucle, envie de tout envoyer valser… La plupart du
temps, ils ne savent ni d'où cela vient ni comment expliquer ce qu'ils ressentent : ils subissent.
La psychoéducation va consister à savoir décoder leurs réactions et sensations :
- Qu'est-ce qui déclenche leur stress ? (un bruit, un événement imprévu un regard,, une critique…)
- Quels sont les signes que leur corps leur envoie ? (muscles tendus, sueurs, agitation…)
- Quelles pensées apparaissent ? (Je suis nul, je n'y arriverai jamais, tout est foutu…)
Une fois que des mots sont mis sur tout cela, on peut commencer à trouver des situations. Le plus important est que l'adolescent devient ACTEUR de son état mental. Il apprend à repérer quand « ça monte », à appuyer sur « pause » au bon moment et à choisir la bonne stratégie pour s'apaiser (respirer, s'isoler, bouger, en parler…).
C'est ce premier pas – se comprendre soi-même – qui permet de reprendre la main sur ses émotions, au lieu de les subir.
Voilà le vrai de changement de vie qui s'amorce !
Un exemple ? L'histoire d'Émilie.
Avant la psychoéducation :
Émilie, 16 ans, est hypersensible et a un TSA -trouble su spectre autistique). Elle rentre tous les soirs du lycée épuisée, en larmes parce qu'elle se sent dépassée par le bruit, les regards, les
changements de programme. Elle s'énerve facilement, crie sur ses parents, se replie dans sa chambre pendant des heures.
Elle pense qu'elle est « cassée », qu'elle n'arrivera jamais à vivre dans ce monde. Elle n'a pas les mots pour expliquer ce qu'elle ressent ni ce dont elle a besoin. Ses parents sont aussi perdus
qu'elle.
Après la psychoéducation :
Grâce à un accompagngement spécialisé, Émilie apprend à reconnaître ses propres signes de surcharge sensorielle (maux de tête, crispation, agitation
intérieure).
Elle comprend que son hypersensibilité n'est pas une faiblesse, mais un fonctionnement particulier qu'on peut apprendre à gérer. Elle découvre les différents outils à sa disposition : pauses
sensorielles, écoute de musique apaisante, port de casque antibruit, demande d'adaptations à l'école.
Elle apprend aussi à communiquer ses besoins : elle prépare, avec ses parents, des phrases toutes faites pour expliquer aux profs ce qui lui pose problème.
Petit à petit, Émilie reprend confiance. elle sent qu'elle peut agir au quotidien, qu'elle n'est pas seulement victime des circonstances et qu'elle n'est pas tributaire des autres.
Pourquoi la connaissance de soi est importante dans la santé mentale ?
Se connaître, c'est aussi savoir ce qui nous aide à réussir et à faire de bons choix.
La psychoéducation est bien plus qu'un simple outil de gestion de crise : c'est un pilier de la santé mentale. Elle permet aux adolescents atypiques de mieux cerner leurs besoins, leurs limites, leurs ressources.
La notion essentielle à comprendre : ce ne sont pas les personnes d'autorité (parents, professeurs) qui décident pour l'ado des aménagements nécessaires. C'est l'ado lui-même qui impose ses méthodes, qui les a testées en séance. Il est ainsi en mesure d'expliquer ce dont il a réellement besoin.
Par exemple, Julien, 17 ans, TDAH, pensait être « nul » parce qu'il n'arrivait pas à rester concentré en cours. Après plusieurs séances de psychoéducation, il comprend qu'il a besoin de pauses fréquentes et d'un environnement stimulant pour rester efficace.
C'est LUI qui devient moteur de sa vie : il ne se contente pas d'attendre que les adultes réorganisent ses journées pour lui. Il expérimente des aménagements, il ajuste son
emploi du temps, il défend ses besoins auprès de ses professeurs.
En résumé, il s'engage activement pour créer un cadre où il peut s'épanouir selon ses propres forces.
Il sait également faire des choix alignés : il opte pour une orientation tournée vers le design interactif, où sa créativité et son énergie deviennent des atouts.
Quelques aménagements concrets du quotidien
La force de la psychoéducation, c'est qu'elle ne reste pas théorique : elle s'ancre dans le quotifien.
Carnet d'auto-évaluation :
Chaque jour, l'ado note ses réussites, ses difficultés, ses ressentis. il devient explorateur de son monde intérieur. Il apprend à repérer ses schémas personnels.
Boîte à outils personnalisée :
L'ado crée sa propre liste de stratégies qui fonctionnent pour lui (écouter de la musique, marcher, courir, dessiner, faire une pause…)
Rituels stabilisateurs :
instaurer des routines (temps calme, planification, gratitude) pour réduire l'anxiété et renforcer l'estime de soi.
Les pauses sensorielles :
Installer chez soi un coin « pause sensorielle » avec une couverture lestée, une balle anti-stress, une playlist d'apaisement, des objets texturés. Idéal pour se réguler après une journée trop
chargée en stimulations sensorielles ou émotionnelles.
Ce ne sont que quelques pistes. Pour trouver ses propres outils, il est nécessaire d'être guidé par quelqu'un qui comprend ce que l'ado vit au quotidien.
Un accompagnement sur mesure, du cousu-main
Parce que chaque ado est unique, je refuse les approches toutes faites, standardisées. Le «prêt-à-porter » de l'accompagnement, ça ne fonctionne pas pour les jeunes atypiques.
Nous ferons ensemble du sur-mesure, car chaque parcours est ajusté au profil de l'ado, à ses besoins, à ses envies, à ses particularités.
Comme dans la haute-couture, je prends le temps d'observer, d'écouter, de comprendre, avant de proposer les outils et les stratégies qui seront cousues pour lui, pas pour un autre..
C'est cette approche personnalisée qui fait toute la différence et qui permet à l'ado de s'approprier les clés de son bien-être.
En conclusion
La psychoéducation pour les adolescents, ce n'est pas juste un programme standard que l'on applique ou des conseils tout faits :
c'est un démarche puissante qui redonne aux jeunes les clés pour mieux se comprendre, gérer leur stress et faire des choix avisés, alignés sur leur leur
personnalité.
Pour les ados atypiques, un accompagnement sur mesure est essentiel.
Pourquoi ? Parce qu'il est impossible de standardiser un accompagnement qui puisse convenir à tous. Chaque ado a son propre fonctionnement, ses besoins propres, ses forces et ses défis.
C'est pourquoi je propose un accompagnement personnalisé, ajusté comme de la haute couture, pensé spécialement pour chaque ado.
Grâce à cette approche individualisée, les adolescents devient réellement acteurs de leur bien-être, sans dépendre de qui que ce soit. Ils repartent des séances avec des outils concrets, adaptés à eux seuls et peuvent reprendre le contrôle sur leur quotidien et leur avenir.
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