Comment prévenir les risques psychosociaux à l'école – À son niveau, ici et maintenant

Prévenir les risques sociaux à l'école : comment agir à son niveau, au quotidien

Les risques psychosociaux (RPS), on en parle beaucoup dans le monde du travail, beaucoup moins dans le contexte scolaire.

 

L'école est pourtant un environnement à haut risque pour de nombreux jeunes, en particulier pour les ados à profil atypique :

surcharge cognitive, pression constante, bruit permanent, injonction à la norme, sentiment d'inadaptation, isolement, harcèlement.…

 

La réponse de l'institution scolaire face à ces difficultés est, au mieux, tardive ou inadaptée, au pire, absente.

Les ados et leurs parents s'entendent encore dire :

  • « C'est à toi de t'adapter à l'école »
  • « L'école, ce n'est pas facile. Tu y arriveras si tu travailles. »
  • « On ne peut pas faire du cas par cas »

 

Et si, au lieu d'attendre une réponse institutionnelle ou ministérielle, on commençait simplement par faire autrement, à notre niveau

 

Observer les signaux faibles

Un ado en souffrance ne va pas vous le dire clairement. Le plus souvent, il va plutôt s'éteindre à petit feu.

Il se coupe du monde, devient irritable ou triste, ne sort plus de sa chambre, arrête de faire ses devoirs, donne l'impression de ne plus s'intéresser à rien. Il répond souvent à vos questions par un « Je ne sais pas » ou un simple haussement d'épaule.

 

Ces comportements sont souvent interprétés comme de la fainéantise (la fameuse flemme), du désengagement ou comme une « crise » d'adolescence. On se trompe, car il s'agit bien souvent des signes silencieux d'un effondrement en cours

 

Le premier acte de prévention, c'est d'être attentif à  ces signaux faibles, sans les minimiser ni les sur-interpréter.

 

Changer de regard sur les comportements inhabituels

Un jeune qui « décroche » ne le fait pas pour embêter les adultes. Il le fait parce que c'est trop dur pour lui de « tenir ».

C'est souvent un adolescent qui a déjà trop surcompensé, qui a trop longtemps fait semblant d'aller bien.

 

Il n'a pas besoin qu'on lui dise de « se bouger ». Ce dont il a besoin, c'est qu'on reconnaisse que son épuisement est légitime.

 

Ce qu'il faut entendre par « changer de regard », c'est accepter qu'on ne comprend pas ce qui se passe, mais voir qu'il se passe bien quelque chose.

C'est aussi choisir de changer son attitude pour une posture plus sécurisante, plus lucide, plus humaine.

Communiquer autrement

Parler à un adolescent en difficulté, selon les paroles que l'on prononce, peut le réparer ou renforcer ses difficultés.

Comment remplacer les phrases habituelles pour mieux communiquer ? Voici quelques exemples :

  • « Tu ne fais vraiment aucun effort »   => « De quoi tu aurais besoin pour que que ce soit plus vivable pour toi ? »
  • « Tu exagères quand même ! » => « J'ai peut-être raté quelque chose. Tu veux m'en parler ? »
  • « Arrête de te plaindre ! » => « Je te crois. Je te fais confiance et je suis là pour toi. »

Bien sûr,  vous n'aurez pas la solution tout de suite, mais le fait d'être cru, entendu, vu, peut apaiser immédiatement un jeune en tension chronique.

Changer de regard, c'est simple finalement, c'est faire comprendre au  jeune qu'il n'est pas seul parce que vous serez son allié, pas son ennemi.

Dans les établissements scolaires, à quoi ressemblerait une vraie prévention des RPS ?

Prévenir les risques psychosociaux à l’école ne signifie pas simplement « gérer les crises ». Cela suppose d’agir en amont, dans les pratiques du quotidien, en transformant la manière dont on observe, accueille et accompagne les élèves. 


Voici à quoi pourrait ressembler une vraie politique de prévention à l’échelle d’un établissement. Quelques établissements pionniers les ont mis en place avec succès.

 

Former les enseignants aux bases de la santé mentale et aux profils atypiques

Des adultes formés aux risques psychosociaux savent interpréter les signaux faibles. Ils savent alors intervenir, communiquer  avec les jeunes. Ils ne disent plus ces petites phrases qui entretiennent ou causent le mal-être : 

  • « Il  fait tout le temps  la tête »

  • « Elle veut encore se faire remarquer »

  • « Il est insolent »

  • « Elle se fiche de tout »

 

Ces phrases traduisent souvent une lecture biaisée d’un élève en surcharge cognitive, en figement, ou en retrait pour se protéger. Sans formation adéquate, l’adulte peut passer à côté de signaux faibles qui, s’ils étaient détectés tôt, permettraient d’éviter des situations de rupture ou de crise.

 

 

Mettre en place un référent bien-être dans chaque établissement

Chaque établissement devrait désigner un référent bien-être : un adulte formé, clairement identifié par les élèves, avec qui ils peuvent parler avant que le mal-être ne devienne visible.

 

Ce référent pourrait : 

  • accueillir la parole sans jugement,
  • orienter vers les bons relais internes ou externes,

  • accompagner les jeunes dans les moments de fragilité.

Former les équipes à la santé mentale et à la diversité des profils

Les enseignants ne sont pas des psychologues, mais ils peuvent être formés aux bases de la santé mentale des ados, ainsi qu'aux profils atypiques (TDAH, TSA, hypersensibilité, troubles anxieux, etc.).
Cela leur permet de : 

  • Repérer les signaux de surcharge ou de figement,

  • Comprendre certaines réactions inattendues,

  • Adapter leur posture au lieu d’invalider ou sanctionner.

 

Alléger les emplois du temps pour limiter la surcharge

Une vraie prévention, c’est aussi repenser le cadre : 

  • Des journées plus équilibrées, avec des temps calmes intégrés,

  • Une vraie pause déjeuner, sans bruit ni stress,

  • Des rythmes adaptés pour les élèves les plus vulnérables

Ces ajustements sont minimes sur le papier, mais fondamentaux dans les faits : ils permettent de prévenir les saturations émotionnelles, cognitives ou sensorielles qui mènent aux décrochages ou aux explosions.

 

 

Créer des espaces de régulation émotionnelle

Il est essentiel que les élèves puissent se retirer temporairement, sans être punis ni exclus.
Quelques exemples d’aménagements simples et efficaces

  • Un coin sensoriel dans la classe,

  • Une salle de retrait volontaire,

  • Une zone de calme pour apaiser une surcharge 

Ces espaces doivent être accessibles sans stigmatisation, pensés comme des outils d’auto-régulation.

 

 

Favoriser l'expression des besoins des élèves, sans jugement

Donner la parole aux élèves, c’est aussi prévenir la souffrance. Cela peut passer par : 

  • Des boîtes à idées anonymes,

  • Des cercles de parole réguliers,

  • Des questionnaires bien-être pour sonder le climat de la classe. 

Le message doit être clair : dire qu’on ne va pas bien ne sera pas puni. Ce ne sera pas pathologisé non plus. Ce sera accueilli avec sérieux et respect.

 

 

Associer les parents en amont, pas uniquement en cas de problème

Trop souvent, les familles ne sont contactées que lorsque ça va mal.
Or, une prévention efficace implique une coopération authentique avec les parents.

  • Écouter quand un parent dit : « Mon enfant ne va pas bien »,

  • Ne pas minimiser ou répondre en défendant l’institution,

  • Chercher ensemble des pistes d’adaptation.

Les familles doivent être vues comme des alliées, non comme des suspects.

Ton ado montre déjà des signes de fragilité ?

Si tu vois que ton enfant ou un jeune de ton entourage :

  • s'effondre dès qu'on parle de la rentrée
  • évite les conversations, reste enfermé dans sa chambre
  • présente des troubles du sommeil, de l'humeur ou de l'alimentation
  • semble épuisé dès le réveil
  • a déjà connu un burn-out scolaire, une déscolarisation, un arrêt complet…

C'est MAINTENANT qu'il faut agir, en cette fin d'été.
Pas en septembre, pas quand ce sera trop tard.

CE QUE JE PROPOSE

Un accompagnement spécifique pour les adolescents atypiques en surcharge :

  • Un diagnostic express pour évaluer l'intensité du burnout ou du figement
  • Un plan clair et réaliste pour sécuriser la rentrée
  • Des outils concrets pour aider l'ado à retrouver de l'élan, sans pression

Les créneaux du mois d'août sont limités.

Si tu veux que ton ado ne soit pas déjà en souffrance à la rentrée, c'est le moment de réserver.

Contacte-moi dès maintenant pour en discuter ou pour réserver un créneau. 

Prévenir est toujours moins douloureux que réparer.

C'est pourquoi, vous, professeur des écoles, de collège ou de lycéeprofessionnel en relation avec des ados, je vous propose :

  • Des réunions d'informations à la demande
  • Des formations complètes (à distance ou en présence) 

Comprendre ce qui se joue pour vos élèves quand ils ont des comportements que vous ne comprenez pas ou qui perturbent la classe, c'est faire un pas pour les aider à mieux grandir et à ne pas être exclu du système .

Contactez-moi, je vous donnerai toutes les informations nécessaires.

 

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