Ce n'est pas du repos, mais de l'évitement : quand les vacances ne règlent rien

Tu t'étais dit que, cet été, tu allais enfin te reposer, que tu allais ralentir, récupérer, dormir, te retrouver.
Alors pourquoi cela ne se passe pas du tout comme ça ?

 

Tes vacances se résument à : 

  • Te coucher tard
  • Scroller  sans fin
  • Repousser les choses les plus simples

Vider le lave-vaisselle est devenu une tâche insurmontable, sans parler des courses ou de la lessive. Tu fais le strict minimum et tu es tout de même épuisé(e).

 

Cette angoisse latente, sourde, est toujours là, tenace.

 

Tu te dis peut-être :

  • Je suis fatigué(e), ça prend du temps pour aller mieux
  • Je suis en vacances, il faut vraiment que j'arrive à faire taire mon cerveau et à couper le courant
  • Je procrastine un peu, c'est pas grave finalement. Ça ira mieux demain.

C'est une erreur : quelque chose se joue plus profondément en toi, quelque chose pour laquelle les vacances sont insuffisantes.

 

En vérité, tu n'es pas en train de récupérer : tu fuis.

Tu veux un scoop : ce n'est pas ta faute

Ton système nerveux reste bloqué en mode survie

Si tu es neuroatypique (TDAH, autiste, HPI, hypersensible, ou tout ça en même temps), il y a des chances que ton cerveau n'ait jamais vraiment appris à s'arrêter ni à se poser en sécurité, encore moins à lâcher prise.

 

Ce n'est pas un problème de « capacité à faire », mais ton système nerveux est resté trop longtemps en mode « alerte ».

 

Lorsque c'est le cas, même les vacances ne t'apaisent pas, car le danger ne vient pas de l'extérieur. Il se trouve à l'intérieur de toi

 

Ce danger est dû au bruit du monde, aux injonctions sociales, aux attentes implicites, à la peur de ne pas y arriver, à la honte de ne pas être ou faire comme les autres.

Ce fardeau, tu le portes en permanence dans ton sac à dos invisible. Il est toujours là, même sur la plage, en montagne, même loin de ton ordi et de ton agenda.

Ce n'est pas de la paresse, c'est du figement.

Le stress est souvent présenté comme une attitude de protection sous forme de « combat  » ou de « fuite ».
Il existe toutefois une autre réponse au stress, bien plus sournoise et méconnue : le figement.

 

Le figement, c'est quand ton système nerveux se met sur la position « pause » forcée, pour te protéger.
Le figement, c'est l'animal qui fait le mort. Comme l’opossum, tu ne fais plus rien.
Non par manque de volonté de ta part, mais parce que, réellement, tu ne PEUX plus rien faire.

 

Tu scrolles pendant 2 heures parce que ton corps refuse de faire quoi que ce soit d'autre. Tu penses que tu es en train de « perdre ton temps » alors que, en réalité, ton système nerveux est en train de t'empêcher de craquer.

 

Le figement, tu ne dois pas le considérer comme un échec : c'est un mécanisme de survie.
D'autant que, plus tu essaies de te « botter les fesses » pour en sortir, plus tu t'y enfonces.

Tu ne récupères pas, car tu dissocies

La dissociation, c'est quand tu es déconnectée(e) de ce que tu ressens. On peut comparer cela à une forme d'anesthésie intérieure. 

Tu fais les choses qui doivent l'être, mais sans être vraiment présent(e) ; tu es là sans l'être. 

  • Tu regardes une série, mais tu ne te rappelles même plus  de ce que tu as vu
  • Tu es à table, mais tu n'as aucune conscience de ce que tu manges
  • Tu lis et relis trois fois la même page sans rien retenir

Ce n'est pas de la distraction ou un manque d'attention, c'est une stratégie de survie. Ton système nerveux, complètement saturé, te coupe de tes sentiments, envies, plaisirs ou émotions pour ne pas exploser.

 

Le pire, c'est que ça ressemble réellement à du temps de repos. Cela donne l'illusion qu'on « prend du temps pour soi » (combien de fois l'avez-vous entendu ?).
Mais c'est un temps vide, flou, un temps qui ne « soigne » pas, qui ne répare rien.

« Ça ira mieux à la rentrée » : le piège

C'est le mensonge qu'on se raconte tous, un jour ou l'autre. 
« Maintenant, je vais juste ne rien faire et, en septembre, je repars sur de bonnes bases. »

 

Néanmoins, quand ton cerveau est en mode survie depuis des mois, des années parfois, on ne parle ni de manque de volonté, ni de manque de  motivation, encore moins de manque d'énergie.

 

On parle de régulation nerveuse.

 

La rentrée de septembre n'y changera rien.
Au contraire, la rentrée va raviver ce tu avais caché sous le tapis le temps des vacances. 
La rentrée va t'obliger à faire face.


Si tu n'as pas réappris à revenir à toi, à ton rythme propre, à tes besoins réels, eh bien tu vas te planter à nouveau.
Je peux te dire que ce sera même plus rapide que l'an dernier, plus fort et plus violent.

Repos vs ressource : sortir de l'injonction au calme

Quand on te dit « Repose-toi ! », la plupart du temps, c'est un ordre qui est vide de sens pour toi.
C'est quelque chose que tu censé(e) faire, mais personne ne t'a fourni le mode d'emploi : on fait ça comment, se reposer ?

 

Dans le figement, le repos est inaccessible.
Ton corps est figé, ton esprit saturé, ton énergie bloquée. Tu n'arrives plus à réfléchir, à te concentrer, à trouver la moindre motivation pour quelque tâche que ce soit.
Tu ne peux pas te reposer parce que ton système nerveux n'est plus jamais en  sécurité.

 

La conséquence ? Tu culpabilises de ne pas y arriver et tu penses que « t'es trop nulle » parce que « tu n'es même pas foutu(e) de profiter de tes vacances. » Tu te penses trop fragile, trop cassé(e), trop compliqué(e)…

 

En réalité, ce dont tu as besoin, ce n'est pas de repos, mais de ressources.

La ressource, ce n'est pas « ne rien faire ». C'est faire ce qui te remet en lien avec toi-même, c'est faire tout ce qui réactive un peu de mouvement, un peu de plaisir, un peu de présence.

 

Cela peut passer par :

  • Écouter une chanson qui te fait vibrer, de préférence en boucle
  • Repeindre un meuble, une vieille chaise
  • Cuisinier un plat que tu aimais enfant (ne pas négliger le côté régressif de la cuisine)
  • Manipuler de la terre, du bois, un matériau naturel
  • Passer et repasser une scène de film que tu connais par cœur et qui te fait du bien
  • Écrire quelques lignes dans un carnet
  • Chanter pour toi, dans ta voiture, en pleine nature, sous la douche…
  • Etc.

Peu importe, tant que l'activité ne t'es pas imposée. C'est un point d'ancrage, un fil que tu attrapes pour revenir à toi.

 

C'est ça, une ressource. C'est ce dont tu as besoin pour sortir du figement.

 

Une ressource, c'est simplement quelque chose qui ramène doucement la vie en toi.

Comment savoir si tu es en figement ?

Chez les atypiques, voici quelques signes de figement :

  • Tu ne ressens plus de joie (même pour ce que tu aimais avant)
  • Tu t'endors très tard, tu as du mal à te réveiller et ton sommeil n'est pas réparateur
  • Tu évites les gens, même ceux que tu apprécies
  • Tu as du mal à prendre des décisions simples (quoi manger, quoi faire…)
  • Tu as besoin d'un fond sonore constant (vidéos, musique, séries…)
  • Tu te sens coupé(e) de toi, comme anesthésié
  • Tu passes beaucoup de temps sur ton téléphone sans réelle intention

Tu en retrouves quelques-uns chez toi ?
Alors, tu n'as pas besoin de volonté : tu as besoin de réparation.

 

Bonne nouvelle : ça s'apprend !

Ce n'est pas toi qu'il faut changer, mais ton environnement

La majorité des adultes aux profils atypiques que j'accompagne pensent qu'ils doivent « se forcer à se bouger », « reprendre leur vie en main », « sortir de leur zone de confort », autant d'injonctions qui, au contraire, ne font qu'aggraver l'état d'épuisement.

 

Pour sortir du figement, je t'amènerai plutôt à :

  • Apprendre à écouter ton système nerveux
  • Comprendre ce qui t'a amené(e) à ce point de saturation
  • Repérer les déclencheurs invisibles : surcharge sensorielle, bruit latent, pression sociale, attentes irréalistes, etc.
  • Revenir à un état de sécurité intérieure, en conscience,  dans ton corps

Voilà le cœur de mon travail : te permettre de retrouver l'accès à tes ressources, pas en te poussant à « changer », mais en t'aidant à te réajuster.

Tu n'es pas seul(e) et tu peux faire autrement

Si tu te reconnais dans ce que je viens de décrire de l'état de figement, je t'invite à ne pas attendre la rentrée pour t'occuper de toi.

En effet, il ne s'agit pas de faire des efforts pour aller mieux, il s'agit de faire autrement.

 

En ce moment, je propose des rendez-vous express de diagnostic atypique.

En une courte séance ciblée, tu pourras :

  • Faire le point sur ton niveau de burnout ou de figement
  • Comprendre ce qui t'épuise réellement (et ce que tu peux relâcher)
  • Te propose un plan d'action personnalisé, adapté à ton fonctionnement propre

Ce n'est pas un thérapie ni une injonction à faire des efforts.

Je t'offre un espace sécurisé où poser tes valises, d'où tu repartiras avec plus de clarté, moins de poids.

 

Prends-rendez-vous ici pour une séance de diagnostic express (places limitées en août) : https://calendly.com/contact-soatypik.

Tu peux aussi m'écrire si tu as la moindre question.

Tu n'es pas en train de « rater tes vacances ».

Tu survis comme tu le peux.

Il existe d'autres façons de vivre. Vraiment.

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